Bonjour Arnaud, peux-tu nous faire un retour sur votre belle victoire de samedi face à Pau Lacq-Orthez ?
C’était le match avec le plus d’enjeu de la saison par rapport à cette qualification au Trophée du Futur. Nous l’avons bien négocié puisque nous avons dominé du début à la fin cette belle rencontre.
Je pense que les garçons étaient prêts physiquement, mais aussi mentalement par rapport à toute la charge de travail qu’ils ont eu dans l’année, mais également à des difficultés, et ils ont toujours su rebondir. Nous avons senti sur ce match-là, sur la façon dont ils l’ont abordé, qu’ils étaient prêts !
L’équipe de Pau-Orthez est revenue dans la rencontre, mais on va dire que nous avons redonné vite un coup de collier pour créer nos distances avec eux et après on a su maintenir le cap. C’est évidemment une belle récompense d’aller au Trophée du Futur, mais ce type de rencontre symbolise la saison, c’est-à-dire tout le travail qui a été effectué.
Peux-tu nous faire un point sur cette saison un peu perturbée par la crise sanitaire ?
Ça a été une saison compliquée comme pour tous les clubs. Il a fallu s’adapter, nous ne savions pas trop où on allait, chaque semaine. On ne savait même pas si on allait jouer donc on prenait les matchs les uns après les autres.
Nous avons également eu des cas de Covid suite à un déplacement à Paris. Nous avons été arrêtés une quinzaine de jours puis le nouveau championnat a été lancé. Nous avons pu nous préparer pour cette nouvelle formule qui, je trouve, a été très bien pensée par la Ligue Nationale de Basket. Elle nous a permis d'aller jusqu’au bout des matchs.
On va dire, que nous étions comme tous les clubs en se disant : on faisait un match puis un deuxième et un troisième, mais est-ce que ça va continuer ? On ne se projetait pas trop. J’avais gardé mon fonctionnement habituel avec les garçons : des semaines types, beaucoup de travail individualisé, du collectif...
J’étais plutôt dans l’objectif du développement individuel, de les emmener aux entraînements des pros pour certains, de penser à leur avenir pour d’autres. Et eux s’étaient fixés cet objectif collectif du Trophée du Futur, qu’ils ont réalisé.
Vous avez eu la chance de pouvoir disputer des rencontres cette saison contrairement aux U18...
Je pense que tout le monde s’est rendu compte que la Jeep Élite, la ProB, les Espoirs et la NM1 étaient vraiment le monde professionnel. Donc par rapport à cette situation, c’était très clair de la part du ministère des Sports.
Je dirais que, par rapport aux U18, nous avons quand même su nous adapter, car il y avait beaucoup de jeunes surclassés. J’avais fait le choix de mettre des tremplins pour certains donc on se retrouve maintenant avec quatre U18 dans l’équipe. Il y avait deux permanents au départ puis j’en ai ajouté un autre puis un autre.
Donc on va dire que nous avons tout de même un peu limité la casse.
Pour les autres joueurs, nous avons maintenu un rythme d’entraînement assez important, des matchs amicaux... on est à la même enseigne que les autres clubs. Malheureusement, ces joueurs-là ont perdu un peu de temps. Moins que d’autres puisque le fait d’être un centre de formation agréé nous a permis de nous entraîner donc on va dire que quand même la casse est limitée par rap- port à d’autres jeunes dans d’autres clubs.
Le Trophée du futur débute dans une dizaine de jours. Comment vas-tu préparer tes jeunes joueurs ?
Je pense que nous avons eu une équipe jeune, que nous ne devons pas trop perturber dans leur organisation. C’est-à-dire que je suis dans le développement individuel donc nous allons continuer là-dessus. Nous allons d’abord penser à nous, à bien nous préparer physiquement et mentalement. Nous allons évidemment travailler sur l’adversaire et amener des choses aux entraînements. Mais je pense que c’est une équipe qui a besoin de se focaliser sur son basket, propre à elle et que nous travaillons depuis le début de l’année, mais sans trop rajouter de consignes, car c’est un groupe jeune que nous allons éviter de perturber par trop d’informations.